dimanche 26 février 2017

Daphné du Maurier - L'Auberge de la Jamaïque





  Je commence le blog avec l'une de mes dernières lectures : L'Auberge de la Jamaïque de Daphné du Maurier (Jamaica Inn en en titre original). Il a été publié en 1936 et est assez court, environ 300 pages.


  C'est ma sœur qui m'a fait découvrir cette auteure, apparemment assez connue, mais pour ma part je n'en avais jamais entendu parler avant de rencontrer pour la première fois son écriture avec Rebecca. C'est par la suite que j'ai appris qu'Alfred Hitchcock avait adapté trois de ses romans en film (Rebecca, Jamaica Inn, The Birds), rien que ça !


(La couverture de l'édition Le Livre de Poche représente une partie du tableau de Philippe-Jacques de Loutherbourg, Naufrage en grande tempête (1769) pour les intéressés)


  J'ai donc renoué avec l'écriture envoûtante de Daphné du Maurier, et dès les premières pages j'ai été plongée dans l'histoire de Mary Yellan, une jeune femme avec la tête sur les épaules qui se voit forcée de quitter sa contrée natale pour aller vivre chez sa tante, mariée au propriétaire de l'Auberge de la Jamaïque, Joss, sur une côte de l'Atlantique.
 Le lecteur se retrouve avec l'héroïne dans une lande désolée, pour vivre dans une auberge où semble planer un sombre secret : les gens de la ville ont peur de cet endroit et refusent de s'en approcher, et l'auberge en elle-même est sinistre et silencieuse. Sa tante est effrayée et soumise par son mari, Joss, un ivrogne dont l'étrange comportement conforte Mary dans ses soupçons.

Pour ceux qui ont déjà lu Jane Eyre de Charlotte Brontë ou Les Hauts de Hurlevent de sa sœur Emily, vous retrouverez là aussi cette même atmosphère, celle que nous évoque le vent qui siffle sur cette lande où aucun humain ne semble y avoir déjà mis les pieds, si ce n'est des hommes étranges, difforme mentalement et/ou physiquement... et dont l'héroïne semble avoir une fâcheuse tendance à tomber amoureuse !

Pour ma part, j'ai bien aimé ce livre, mais je dois avouer que je l'ai trouvé bien trop court pour être tout à fait happée dans l'histoire. Malgré tout, j'ai adoré retrouver ce décor singulier et cette ambiance pesante du secret que Daphné du Maurier a bien réussi à mettre en place, sans compter que j'ai trouvé l'idée intéressante et nouvelle de faire évoluer un personnage dans une auberge. Le clou du spectacle reste la scène où le secret est enfin dévoilé : affreux et grandiose !

                                                                                                                       
                                                                       

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